Fête de Dumbéa
Ce WE il y avait la fête de la ville de Dumbéa et sa rivière. Celle-ci est connue et réputée car chaque année on y trouve de nombreuses animations, concerts et artisans. Tout en attendant le symbole de l’événement : la confection de l’omelette géante (3m de diamètre). Mais ces dernières semaines il y avait un gros débat sur la réalisation ou non de l’omelette en 2009... Pour faire simple, la mairie et « la confrérie de l’omelette » se disputaient pour savoir à qui appartenait la poêle géante nécessaire à la confection du précieux mets. Résultat des courses la confrérie à laisser la poêle pour une journée au lieu de deux habituellement et à bouder la cérémonie.
Je sais que cette histoire est sans grande importance mais quand même, ces différents épisodes m’ont bien fait rire !
En tout cas nous nous y étions et on a pu goûter à l’omelette tant convoitée qui n’était pas mauvaise quoi qu’un peu trop cuite.
Ce qu’il y avait vraiment de bien dans cette journée c’est qu’à l’intérieur du parc où se déroulait la fête, il y avait un vrai mélange des communautés et les gens parlaient entre eux. Je dis ça car dans Nouméa, les quartiers sont assez sectorisés et il y a très peu d’échanges. Même au boulot ou dans la rue, un mélanésien, en premier lieu, va parler à un mélanésien et pas à un wallisien, à un asiatique ou à un métropolitain.
La majorité des personnes que j’ai pu rencontrer fonctionnent comme ça et ça ne les dérange pas, c’est vraiment dommage. Par contre, ou plutôt heureusement, cette sorte de communautarisme disparaît immédiatement dès que l’on quitte Nouméa et sa banlieue.
Pour revenir à la fête, le meilleur moment pour moi a été quand une tribu de Lifou a offert à la ville de Dumbéa, un bougnat géant ! La tribu était très bien représentée par au moins une cinquantaine de personnes et après la coutume, il y a eu des danses et des chants pour célébrer l’événement. Ensuite le bougnat a été découpé puis partagé. Nous avons donc pu goûter pour la première fois à cette spécialité locale.
Le bougnat est le plat traditionnel Calédonien, il est composé de féculents, de viande, de fruits et de lait de coco. Les ingrédients y sont superposés en étage et enveloppés dans des feuilles de bananiers. Puis la préparation est cuite pendant de longues heures (ici vu la taille c’était 7h) au fond d’un trou préalablement chauffé avec des pierres chaudes.
Une sorte de cuisson longue a l’étouffé où toutes les saveurs se mélangent.
Dans le bougnat réalisé par cette tribu de Lifou il y avait outre les bananes, patates, tarot, igname... 7 sortes de viandes (poisson, crabe de cocotier, crevette, langouste, poulet, porc et j’en oublie un !). Bref un truc qui tiens bien au corps !
En ce qui nous concerne on a pu goûter 2 sortes de viandes, le poulet et la langouste. Je ne cacherais pas que j’ai préféré le deuxième. Mais en tout cas, d’une manière générale j’ai trouvé ça super bon et avec des parfums que mon palais de métropolitain n’a pas l’habitude de savourer ! Bref à regoûter rapidement !